Une compréhension de la vie est nécessaire pour la vivre. Sinon la vie devient un piège. Pour beaucoup d’entre nous dans le monde du travail quotidien, ce piège prend la forme de TRAVAIL. Si seulement nous n’avions pas à travailler, combien de choses délicieuses pourrions-nous faire! Si seulement nous avions une autre façon d’obtenir de l’argent… voyages, vacances, vêtements neufs… que de choses nous aurions si seulement nous n’avions pas à travailler!
Il s’agit presque d’un facteur éducatif dans notre société que le travail, la contrainte, sont la racine de notre malheur. Nous écoutons les syndicats et l’État-providence, tout comme les individus, invoquer une réduction du travail. La suppression du travail par la diminution des horaires et par la mécanisation est devenue la devise de notre siècle.
Pourtant, le plus décourageant pour la plupart d’entre nous serait la perte de toute perspective d’emploi. Se voir refuser le droit au travail, c’est se voir refuser toute participation à la société dans laquelle nous vivons.
Du point de vue de la santé mentale, l’homme a davantage besoin du droit au travail que de nombreuses fausses libertés.
Le travail n’est pas quelque chose qui bondit, prêt à être fait. Le travail est quelque chose qui est créé. De nouvelles inventions, de nouveaux marchés, de nouveaux systèmes de distribution doivent être créés et mis en place à mesure que les temps changent et que les vieilles méthodes, les anciens marchés et les vieux systèmes deviennent inadéquats et périmés.
Il ne suffit pas de se mettre en «mode automatique» dans un travail. Il faut créer ce travail, jour après jour, peu importe qui l’a créé en premier lieu.